June 2011

Au nord du 49° parallèle
index.html Home    Print    Email

Go to www.ibew.org
La Coalition pour les familles travailleuses de l'Ontario expose le véritable agenda des conservateurs

La première élection générale en quatre ans est prévue pour le mois d'octobre en Ontario et les enjeux de cette élection sont des plus importants pour les travailleurs et les travailleuses. Le progressiste-conservateur Tim Hudak tentera de déloger le premier ministre Dalton McGuinty du Parti libéral, ce qui mettrait en jeu les emplois, les droits des travailleurs, le financement des soins de santé et de l'éducation.

Bien que Tim Hudak affirme que sa priorité est de venir en aide aux familles de travailleurs, la Coalition pour les familles de travailleurs (Working families) qui regroupe des syndicats de l'Ontario et représente plus de 500,000 travailleurs, recommande aux électeurs de ne pas se laisser berner.

« Hudak parle de soutenir le contribuable moyen mais en réalité c'est le « Bay Street » qui est dans sa mire » déclare Phil Flemming, Vice-président du Premier District.

La Coalition pour les familles de travailleurs, appuyée par les métiers de la construction, dont la FIOE, ainsi que par quelque dix syndicats industriels et de services publics, a été formée en 2003 dans le but d'informer les électeurs sur les politiques qui pourraient être néfastes pour les travailleurs et d'exposer les véritables motivations des politiciens anti-syndicalistes.

Selon Alex Lolua, directeur en relations gouvernementales du Conseil de la construction de la FIOE de l'Ontario, un grand nombre de syndiqués s'étaient laissés aveugler par les promesses du dernier premier ministre conservateur de l'Ontario, Mike Harris, qui avait courtisé les électeurs en promettant de réduire les impôts et la paperasserie bureaucratique, tout en affirmant qu'il se battrait pour la population ontarienne.

Mais au grand désarroi des familles de travailleurs, la « révolution du bon sens » du gouvernement Harris des années mi-90, s'est révélée une des plus « anti-syndicalistes » de l'histoire de la province. Harris a abrogé la loi anti-briseurs de grève et gelé le salaire minimum; il a considérablement réduit l'indemnisation des accidentés du travail et a permis à certains des plus importants entrepreneurs en Ontario de rompre leurs contrats avec les métiers de la construction.

« Plusieurs avaient été pris par surprise. Nous n'avions pas informé les électeurs sur les véritables intentions de Harris et des conservateurs. Et maintenant, voilà que Hudak veut suivre ses traces. » dit Lolua.

Les conservateurs ont promis des coupures majeures dans la santé, l'éducation et les services publics, qui pourraient se traduire par des milliers de mises à pied favorisant ainsi les grandes entreprises.

Advenant l'élection d'un gouvernement progressiste-conservateur, les droits des travailleurs de l'industrie de la construction pourraient en souffrir. Lors d'une rencontre du « Merit Ontario » (une association d'entrepreneurs en construction non syndiqués) qui a eu lieu en avril, le député progressiste-conservateur Jim Wilson a déclaré que si son parti était porté au pouvoir, l'Ordre des métiers de l'Ontario (Ontario College of Trades) serait aboli, ce qui donnerait une longueur d'avance aux employeurs non-syndiqués lors du processus d'invitation à soumissionner et que le ratio compagnon-apprenti actuel de 3 pour 1 serait diminué à 1 pour 1.

« Ce que Hudak veut faire en Ontario est comparable à ce que des gouverneurs anti-syndicalistes tels que Scott Walker et John Kasich font aux États-Unis » affirme Pat Dillon, membre du conseil d'administration du Conseil provincial des métiers de la construction de l'Ontario.

Des milliers d'emplois dans le secteur de l'énergie renouvelable sont menacés avec les conservateurs. Hudak s'est attaqué au plan d'énergie verte de McGuinty, qui avait attiré la création d'emplois dans l'industrie solaire et des investissements dans la technologie du réseau intelligent.

« Nous nous concentrons sur les enjeux qui touchent non seulement les syndiqués, mais toutes les familles de travailleurs de l'Ontario, notamment les emplois, la santé et l'éducation » dit Lolua.

Rigoureusement impartial, Lolua précise que la Coalition pour les familles de travailleurs (Working Families) n'appuie aucun candidat ou parti et se concentre exclusivement à l'éducation des électeurs sur ces enjeux.

« Nous parlons des emplois, des salaires, des conditions de travail, de l'éducation et de la santé et nous instruisons la population ontarienne afin qu'elle soit en mesure de savoir quels politiciens s'opposeront aux attentes des familles de travailleurs sur ces enjeux » conclut-il.

Visitez le site www.workingfamilies.ca pour en savoir plus.