March 2012

Au nord du 49° parallèle
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Le maire de Toronto s'attaque aux travailleurs du
secteur public

En plagiant une page du livre du gouverneur anti-syndicaliste du Wisconsin, Scott Walker, le maire de Toronto, Rob Ford, a lancé une attaque sans précédent contre les employés du secteur public de la plus grande ville du Canada, les menaçant de lock-out dans son effort de privatisation des services municipaux essentiels.

« Ford veut fixer une norme pour casser les syndicats ce qui pourrait avoir des répercussions dans tout le Canada s'il y parvient » déclare Steven Martin, Gérant d'affaires de la section locale 353 de Toronto qui représente plus de 60 électriciens à l'emploi de la ville.

Ford tente d'éliminer la sécurité d'emploi et la protection contre la sous-traitance qui empêche la ville d'octroyer unilatéralement les contrats à l'industrie privée.

Le maire, qui a été élu en 2010 sur la base de son programme anti-syndicaliste, blâme les syndicats du secteur public pour ce qu'il appelle « un déficit record pour la ville ». Toutefois, une analyse récente réalisée par un groupe de réflexion de l'Institut Wellesley révèle que la ville enregistre un excédent de 154 millions de dollars.

«La principale préoccupation de Ford n'est pas l'argent mais la politique. Il amplifie une crise pour atteindre son objectif visant à casser le pouvoir des syndicats » dit Phil Flemming, Vice-président du Premier District.

Ford a également menacé de sabrer tous les budgets avec des compressions de 10 pourcent. Ces coupures auraient des répercussions marquées sur la qualité de vie des résidents en réduisant la disponibilité des principaux services publics.

La ville de Toronto compte plus de 50,000 employés — des bibliothécaires aux éboueurs — dont plusieurs sont membres du Syndicat canadien de la fonction publique. D'après le confrère John Cartwright, Président du Conseil du travail de la région de Toronto et de York, le plan de Ford prévoit l'élimination de plus de 2,000 emplois.

« Les employés municipaux sont clairement les principaux visés et il y a un mépris affiché pour ce que l'avenir leur réserve. Il y a beaucoup d'argent en jeu et d'énormes profits à réaliser dans les plans de l'administration Ford » écrivait-il dans un article publié dans le Toronto Star.

Les employés syndiqués sont visés par de multiples conventions collectives qui venaient à échéance à la fin de l'année dernière. Mais les membres du SCFP - Local 416 qui représente plus de 6,000 travailleurs extérieurs, seront les premiers touchés par un lock-out. Le maire a obtenu l'autorisation du Ministre du travail de l'Ontario de mettre en lock-out les travailleurs du SCFP sous ce qu'on appelle une 'recommandation de non-conciliation'.

Bien que les membres de la section locale 353 ne soient pas directement menacés par ces coupures, la ville devrait mettre les employés à pied temporairement advenant un lock-out, jusqu'à ce que le litige soit réglé.

« Même si nous ne sommes pas dans la ligne de mire, la sécurité d'emploi de nos membres est en jeu », ajoute le confrère Martin.

Les actions de Ford ont servi à renforcer la solidarité entre les syndiqués du secteur privé et du secteur public. Comme l'indiquent les dirigeants du Conseil dans leur message diffusé dans tous les lieux de travail et le voisinage des travailleurs, l'objectif principal est d'inciter les travailleurs et les travailleuses à demeurer solidaires contre les mesures d'austérité antisyndicales de Ford.

« Il est important que toutes les familles travailleuses s'unissent afin de favoriser la résolution équitable et juste de ces problèmes » conclut le confrère Martin.

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Toronto Mayor Rob Ford's austerity agenda has united union members and community groups in opposition to his proposed cutbacks.

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