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September 2013

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Une entreprise de distribution de services publics de la C.-B. met ses employés en lock-out

Après avoir été mis en lock-out par les dirigeants de l'entreprise FortisBC le 26 juin dernier, quelque 240 membres de la section locale 213 de Vancouver, en Colombie-Britannique, ont passé la plus grande partie de leur été sur la ligne de piquetage.

La FIOE et l'entreprise de services publics appartenant au secteur privé, qui fournit l'électricité à la région de l'Intérieur-Sud de la Colombie-Britannique, venaient de sortir de négociations infructueuses lorsque l'employeur a décidé de fermer ses portes en imposant un lock-out.

« Il est regrettable que les parties n'aient pu conclure une entente considérant le mouvement substantiel que nous avons fait durant les négociations» dit Rod Russell, agent d'affaires de la section locale 213.

Les négociations entre la section locale 213 et la compagnie, qui appartient à la société Fortis Inc., la plus grande entreprise privée de services publics au Canada, étaient en cours depuis le mois de janvier dernier.

La section locale représente les travailleurs des systèmes et des installations de production, de transmission et de distribution d'électricité.

« Les dirigeants de l'entreprise étaient particulièrement agressifs, se concentrant principalement sur une concession clé : avoir le contrôle exclusif sur le contenu et les termes utilisés dans les descriptions de travail » ajoute le confrère Russell.

La S.L. 213 voulait avoir son mot à dire dans l'élaboration de nouvelles descriptions de tâches et obtenir une augmentation salariale annuelle de 3% ainsi qu'un jour de congé additionnel combiné avec un nouveau congé provisoire.

Les négociations sont à un point mort depuis le mois d'avril. Les deux parties se sont entendues sur l'ordonnance émise par la Commission des relations de travail de la province sur le maintien des services essentiels, laquelle engage le syndicat et l'entreprise à maintenir les services essentiels de base pour la durée du conflit de travail, limitant le syndicat à très peu de moyens de pression.

« Nous pouvons exercer certains moyens de pression tels que le refus d'effectuer certains travaux qui ne mettent pas la sécurité de la population en danger, les débranchements ou les projets d'immobilisation » poursuit le confrère Russell.

La compagnie a forcé la tenue d'un vote sur son offre finale, laquelle a été rejetée par une écrasante majorité des membres.

Après avoir fermé ses portes, les gestionnaires de l'entreprise FortisBC ont commencé à enfreindre l'ordonnance qui avait été émise, en effectuant des travaux considérés non essentiels spécifiquement interdits dans celle-ci. Par exemple, les agents de la S.L. ont surpris des dirigeants en train de photographier des compteurs aux fins de la facturation, contournant ainsi la définition du gouvernement qui déterminait la lecture des compteurs comme ne faisant pas partie des services essentiels.

Selon le confrère Russell, un héritage du manque de respect des dirigeants et l'antagonisme au travail viennent encore plus alimenter cette mésentente.

« L'intimidation et une indifférence générale à l'égard de la convention collective sont monnaie courante » dit-il.

Le harcèlement continue sur la ligne de piquetage alors que les travailleurs se font dire par les dirigeants de la compagnie qu'ils sont facilement remplaçables. Au cours d'un autre incident, un employé sur la ligne de piquetage a même été agressé par un dirigeant.

« C'est une mauvaise attitude qui a rendu difficile le processus de négociation équitable » déclare-t-il.

Et pour ajouter l'insulte à l'injure, la compagnie a mis à pied 20 membres de la FIOE un peu avant le lock-out.

La section locale 213 souhaite résoudre le différend le plus rapidement possible.

« En vérité, les positions des deux parties ne sont pas très éloignées. Nous voulions régler le problème à l'interne mais depuis le lock-out, toute la population est maintenant concernée ».

Comme l'indique le confrère Russell, l'entreprise FortisBC réclame une hausse des tarifs de 3 pourcent pour la prochaine année; les travailleurs ont donc décidé de demander aux clients et à la collectivité en général de mettre de la pression sur l'entreprise afin de conclure un contrat de travail équitable.

Consultez le site IBEW.org pour les dernières nouvelles sur le lock-out de FortisBC.


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Quelque 240 membres de la S.L. 213 de Vancouver en C.-B. ont entrepris leur piquetage après avoir été mis en lock-out par l'entreprise de services publics Fortis BC.