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May 2013

Au nord du 49° parallèle
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Nouvelle augmentation d'effectifs en Ontario :
des élagueurs joignent les rangs de la FIOE

Le travail effectué par les élagueurs est l'un des plus dangereux dans le secteur des services publics; leurs tâches consistent entre autres à enlever les branches brisées sur des lignes électriques sectionnées ou à scier des branches qui poussent dangereusement à proximité des câbles électriques.

Les élagueurs de l'Ontario touchaient des salaires relativement bas et peu d'avantages sociaux, malgré le travail difficile qu'ils doivent accomplir.

Les travailleurs à l'emploi de l'entreprise arboricole Tamarack Tree Care à Ottawa, sont en train de négocier leur première convention collective avec l'entreprise dont le siège social est situé dans l'État de New York, ce qui fait d'eux, le premier groupe d'élagueurs syndiqués dans la province.

« Il s'agit d'un secteur émergent pour nous et nous devons travailler avec détermination pour recruter ces travailleurs » dit Paddy Vlanich, responsable de l'éducation syndicale à la section locale 636 de Toronto.

Lors d'un vote tenu au mois d'octobre, le groupe de travailleurs avaient voté en majorité en faveur d'une adhésion à la FIOE; la section locale 636 de Toronto a donc été accréditée l'automne dernier par la Commission des relations de travail de l'Ontario afin de représenter les 27 employés de l'entreprise.

Les travaux d'élagage sur les arbres avaient toujours été effectués par les entreprises de services publics mais ces dernières années, les travaux ont été donnés en sous-traitance à des entreprises spécialisées, notamment Tamarack, Asplundh et d'autres, dont la majorité est non syndiquée.

« Comme c'est le cas pour tout emploi, une fois que nous le perdons, il est difficile de le reprendre. C'est pourquoi cette victoire est si importante pour nous » poursuit Barry Brown, gérant d'affaires de la S.L. 636.

La campagne a débuté après que les deux agents de syndicalisation de la S.L. 586 d'Ottawa, John Harrison et John Bourke, aient informé les dirigeants de la S.L. 636 que les travailleurs de Tamarack souhaitaient une voix au travail.

Le respect au travail, les salaires et les avantages sociaux figuraient parmi les principales préoccupations des élagueurs. Le confrère Brett Youngberg, responsable de la syndicalisation, a rencontré les employés et a contribué à mettre sur pied un comité de syndicalisation formé de volontaires.

Ces nouvelles ont plutôt déplu à la compagnie. «Les dirigeants ont clairement indiqué qu'ils n'avaient pas l'intention que Tamarack devienne la première entreprise d'élagage à avoir des employés syndiqués » ajoute le confrère Brown. Ils ont tenté de faire valoir que Tamarack était une entreprise agricole et que par conséquent, elle ne relevait pas du droit du travail provincial.

La commission des relations de travail était d'avis contraire et a accepté que le vote ait lieu.

La section locale 636 examine maintenant d'autres sites de Tamarack en vue de syndiquer les employés; elle vise également d'autres entreprises d'élagage qui opèrent en Ontario.

Selon le confrère Brown, le résultat de la négociation de la première convention collective aura un impact majeur sur l'avenir de ce secteur - et pourrait lancer une course pour la première place dans un secteur marqué depuis trop longtemps, par des salaires et des avantages peu élevés et un manque de respect au travail.

« Nous voulons créer des conditions équitables afin de pouvoir rehausser les normes pour tous les élagueurs de la province » ajoute-t-il.

En mars dernier, la section locale 636 a remporté une autre victoire en syndiquant 98 techniciens NCR de la région de Toronto, qui entretiennent et font le service sur les guichets automatiques.

Les employés en avaient assez de l'absence de traitement équitable de la part de la compagnie et ont communiqué avec les responsables de la syndicalisation Bill Martindale et Brett Youngberg, vers la fin de l'année dernière. Une recherche effectuée sur Internet nous a permis de constater que la section locale 213 de Vancouver, en Colombie-Britannique, représente également des techniciens NCR dans l'Ouest du Canada.

La section locale 636 a été accréditée dans le mois qui a suivi la demande et se prépare à débuter les négociations de la première convention collective.

« C'est une grande victoire pour nous et pour le mouvement ouvrier » conclut le confrère Brown.